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Les récollets. En quête d'une identité franciscaine, sous la direction de Caroline Galland, Fabien Guilloux et Pierre Moracchini

Publié le 21 octobre 2014 Mis à jour le 21 octobre 2014

"Square des récollets" (Paris), "rue des récollets" 5Liège), "boulevard des récollets" (Toulouse), "Mont des récollets" (Cassel) ... Mais qui sont les récollets ?

Seuls les historiens peuvent aujourd’hui répondre à cette question, car les récollets n’existent plus. Au cours de sa longue histoire, l’Ordre de saint François n’a jamais cessé de se réformer, de se diviser, mais aussi de se réunifier. Des mots nouveaux sont apparus pour désigner les franciscains, puis ont disparu, à l’instar de ces récollets qui ont prospéré en France, dans les Iles britanniques, les Pays-Bas méridionaux et l’Empire germanique, entre les Guerres de religion et la fin du XIXe siècle. Le terme « récollet » dit déjà quelque chose de l’identité de cette réforme car il est apparenté à l’ancien verbe français « recolliger » qui signifie « se recueillir en soi-même ». Mais ce désir de recueillement n’empêche pas ces religieux d’être très actifs dans les sociétés d’Ancien Régime, au point d’être souvent comparés à d’autres franciscains réformés, beaucoup mieux connus, les capucins. Prédicateurs, confesseurs, peintres, mystiques, écrivains, controversistes, missionnaires (en Hollande protestante comme en Angleterre anglicane), aumôniers militaires (en Nouvelle France), supérieurs de moniales, les récollets ont inventé une identité franciscaine originale qui a perduré bien au-delà de la disparition de cette réforme.

Mis à jour le 21 octobre 2014